La rhizomanie est une maladie du pois causée par un virus appelé beet necrotic yellow vein virus (BNYVV) ou virus des nervures jaunes nécrotiques de la betterave. Ce virus est propagé par un champignon du sol nommé polymyxa betae, qui parasite les racines des légumes. Les symptômes de la maladie se manifestent généralement par un flétrissement des feuilles, bien que dans certains cas plus rares, un jaunissement prononcé puisse également être observé. Dans certaines zones des parcelles, on peut constater un changement de couleur des feuillages, passant du vert foncé au vert pâle. Les feuilles peuvent également devenir plus étroites, avec des pétioles dressés et allongés. Les symptômes les plus marqués se manifestent au niveau des racines, où de nombreuses radicelles blanches se développent de manière désordonnée. Le pivot racinaire est souvent étranglé. Il est important de noter que la présence du virus de la rhizomanie dans un champ ne garantit pas nécessairement son développement, car la maladie peut rester latente en l'absence de conditions météorologiques favorables à son développement.
La rhizomanie de la betterave se développe principalement dans des conditions propices, notamment dans les sols précédemment contaminés par le virus et dans les sols humides. Les terres déjà contaminées constituent un environnement favorable à une nouvelle contamination, car les zoospores du champignon polymyxa betae ont plus de facilité à pénétrer dans les racines. Les excès d'eau, en général, favorisent également la propagation du virus, ce qui entraîne une plus grande contamination. Par conséquent, les terres situées près de nappes phréatiques, le long des cours d'eau ou celles soumises à l'irrigation ont plus de chances de voir la rhizomanie se développer. La période de présence de la maladie peut varier, avec des infections pouvant survenir à la fois tôt et tard dans la saison. La rhizomanie peut également être latente et persistante, se développant dès que les conditions favorables sont réunies. Il est important de noter que le champignon polymyxa betae peut survivre pendant plus de quinze ans dans le sol grâce aux cystosores qu'il développe.